Promo 2019 "Leila Shahid"
Septembre 2018 ouvre la cinquième promotion du Master 2 CIAMO de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. S’y mêlent 17 étudiantes et étudiants aux parcours divers venant de la Sorbonne ou d’ailleurs. Partagés de manière équitable entre africanistes et orientalistes, leur introduction fait davantage sens en les présentant par le biais de leurs projets professionnels et de leurs motivations à intégrer le master. En plus de la maîtrise de l’anglais, tous les étudiants suivent une formation dans la langue de leur zone de spécialisation.
Le corps le plus nombreux est ainsi celui orienté vers la promotion des droits humains. On y trouve Manon Buttaro qui suite à une formation de juriste aux universités de Montpellier et Bologne s’est spécialisée, en master, dans le droit international, puis africain, à la Sorbonne. Après des stages à l’OFII, ainsi qu’à la cellule diplomatique de l’Elysée, elle souhaite désormais se rapprocher des organisations internationales ou non-gouvernementales. C’est également le cas d’Odilon Gournay davantage spécialisé dans le monde iranien où il s’est rendu à plusieurs reprises au cours de ses études persanes à l’Inalco, institut au sein duquel il a également suivi une formation en relations internationales jusqu’à l’obtention du master. Il a à son actif une longue expérience de travail avec les ONG, notamment dans le domaine des demandes d’asile, ainsi qu’une pratique journalistique, ayant notamment travaillé pour le journal marocain Tel Quel.
Davantage axé sur les droits à l’éducation,Sofiane Rahmouni est, lui, historien de formation à la Sorbonne et a écrit son mémoire de recherche sur les itinéraires politiques et parcours sociaux des commerçants kabyles de 1960 à nos jours. Il a également suivi une formation de deux ans en langues amazigh à l’Inalco et souhaite désormais travailler pour le développement de l’éducation dans les organisations internationales. Cette thématique l’intéresse notamment depuis son expérience de professeur bénévole à la BAAM. C’est également ce milieu qui intéresse Inès Zaky, titulaire d’une licence en sciences politiques effectuée entre l’USJ de Beyrouth, Sciences Po Paris et la Sorbonne. Dans le cadre de son master Histoire et Sciences Sociales à l’Inalco, elle a rédigé un mémoire de recherche sur le rapport à la laïcité des électeurs de Beirut Madinati. Passionnée du Liban, elle y a également mené une enquête sur le mariage précoce et a travaillé en France pour la mission contre le racisme et l’antisémitisme aux services du Premier Ministre. Elle souhaite désormais continuer ses recherches et travailler dans le développement social en organisation internationale. C’est également le cas de Lorraine Jurd Lalami : diplômée de l’ESSEC et intéressée par le développement durable et le commerce équitable, elle est forte d’une expérience en banque d’investissement et de douze années de conseils aux entreprises. Aguerrie de cette expertise dans les domaines de création d’entreprises, transformation culturelle et innovation digitale, elle s’oriente désormais vers les métiers de l’aide au développement.
Également intéressée par ce milieu, Camille-Maylis Meunier est spécialisée dans l’Afrique subsaharienne et a notamment vécu un an au Kenya dans le cadre de son service civique. Après une licence de Sciences Politiques, elle s’est orientée vers la géopolitique et la sécurité dans le cadre de son master et souhaite se professionnaliser dans ce domaine, au service d’ONG travaillant sur le terrain africain ou en tant qu’analyste pour les services diplomatiques. Le même objectif est poursuivi par Mouna Abdallah, davantage spécialisée dans la zone Moyen-Orient après une préparation littéraire, une licence, puis un master en Histoire à la Sorbonne. Elle a notamment rédigé son mémoire de master sur les reconnaissances des indépendances syrienne et libanaise par la Turquie de 1945 à 1946 et a effectué trois stages à Beyrouth : au journal l’Orient Le-Jour, au sein de l’ONG Amel International et avec la Startup MyAfterSchool. S’orientant également vers la coopération sécuritaire, Jérémy Blatier est, lui, titulaire d’une double licence Histoire-Droit, cursus dont il présida l’association, et rédacteur d’un mémoire sur les nouvelles pratiques diplomatiques au service de l’indépendance et de la paix en Syrie durant la révolution nationale de 1925-1927. Il est également titulaire du diplôme intensif d’arabe de l’Inalco et a deux expériences à son actif : l’une en service civique à l’intégration socio-économique des réfugiés maliens au Burkina Faso, l’autre en contrat CAJ au CDEC.
Tout aussi spécialisé dans le domaine de la défense, Imran Yazidi est historien de formation à la Sorbonne depuis la licence, années pendant lesquelles il est engagé dans le monde associatif. Intéressé par le Maghreb, il a notamment rédigé un mémoire sur les politiques vestimentaires de Mohammed V et Hassan II et la construction d’une légitimité du pouvoir au Maroc, conjuguant ainsi son intérêt pour la mode et sa formation universitaire. Également intéressé par le domaine de la défense, Martin Chabert est titulaire d’une double licence d’Histoire-Sciences Politiques, ainsi que du Capes d’Histoire-Géographie. Après une expérience dans l’enseignement, il a repris ses recherches et écrit un mémoire sur les mouvements politiques et sociaux du nord de l’Irak et la contre-révolution de Mossoul en 1959. Ses stages effectués à l’Assemblée Nationale et au département des affaires publiques d’Air Liquide lui ont permis de découvrir le domaine diplomatique qui l’intéresse également.
C’est aussi dans cette sphère que souhaite travailler Fatoumata Gakou, titulaire d’une licence de droit et d’un DU de droit européen obtenu à l’issue d’un échange au sein de l’université́ Sheffield Hallam (UK). Son stage effectué aux services régionaux d’Afrique (ARS) de l’ambassade américaine à Paris dans le cadre de son master en politiques publiques lui a permis une première expérience professionnelle dans la diplomatie. Elle a rédigé à cette occasion un mémoire sur la politique africaine des États-Unis. Également intéressée par ce domaine, Loubna Kheir est titulaire d’une licence d’Histoire ainsi que d’une licence en études internationales et a rédigé un mémoire de recherche sur la diplomatie d’influence de la France à Damas de 1870 à 1898 à l’EPHE. Elle suit cette année, en parallèle du CIAMO, une licence 3 de droit à l’université d’Assas et souhaite travailler dans le secteur de la diplomatie, forte de son expérience en stage à l’ambassade de Jordanie en France.
Certains étudiants s’orientent, eux, davantage vers le milieu de la recherche, notamment Valentine Couderc, diplômée d’une double licence Droit-Histoire et d’une maîtrise d’Histoire. Elle a vécu en Egypte au cours de ces deux dernières années pour effectuer un stage au CEDEJ et plusieurs formations d’arabe, en parallèle à la rédaction de son mémoire de recherche sur le discours des confréries soufies à la fin des années 1950. Elle souhaite désormais continuer ses recherches en thèse. C’est aussi le cas de Pape Sarr, titulaire d’un master recherche Histoire de l’Afrique après avoir suivi le programme euro-africain de Sciences Po Paris. Ses recherches ont porté sur la création de l’armée sénégalaise après l’indépendance de 1960 et il souhaite aujourd’hui les poursuivre en thèse. Stéphane Colovic est, lui, titulaire d’un BTS en management ainsi que d’une licence d’Histoire, ses recherches de master 1 & 2 en Histoire de l’Afrique ont porté sur l’occupation et l’administration coloniale du Waday (Tchad). Toujours intéressé par la région, il souhaite continuer son étude en thèse à l’issue du CIAMO.
Dans le domaine de la coopération culturelle, Princia Sondjo a suivi un parcours pluridisciplinaire mêlant anthropologie, géopolitique, sociolinguistique et histoire. Elle est titulaire d’un master 2 à l’Inalco parcours Afrique option swahili et souhaite travailler à l’Unesco autour des questions de patrimoines culturels et d’échanges entre acteurs africains et européens. Matthias Lugoy est, lui, titulaire d’une licence d’Histoire dont une partie effectuée à l’université de Leicester ainsi que d’une licence 3 en médiation culturelle. Lors de sa première année de master en Histoire de l’Afrique, il a effectué ses recherches sur l’histoire contemporaine des savoirs en Ethiopie et souhaite désormais s’orienter vers la réalisation audiovisuelle.
Les étudiants de la promotion 2019 ont choisi de nommer leur promotion « Leïla Shahid » en hommage à cette diplomate, déléguée de l’autorité palestinienne à Paris pendant 12 ans, puis à l’Union européenne, ainsi que dans plusieurs autres capitales européennes. Leïla Shahid s’est distinguée dans sa carrière de diplomate et dans le débat public comme fervente avocate de la solution pacifique, l’arrêt des combats, la solution des deux états, et la paix entre israéliens et palestiniens.
Les diplômés 2019 sont, par ordre alphabétique :
- Mouna ABDALLAH
- Jérémy BLATIER
- Manon BUTTARO
- Martin CHABERT
- Stéphane COLOVIC
- Valentine COUDERC
- Fatoumata GAKOU
- Odilon GOURNAY
- Lorraine JURD
- Loubna KHEIR
- Matthias LUGOY
- Camille-Maylis MEUNIER
- Sofiane RAHMOUNI
- Pape Mamadou SARR
- Princia SONDJO ENGOBA
- Imran YAZIDI
- Inès ZAKY